samedi 23 novembre 2013

Making Faces de Amy Harmon

(lu en anglais)


Voici un livre dont j'attendais beaucoup, peut-être trop...

Fern est fille de pasteur dans une petite ville américaine. Qualifiée de laide par sa propre mère, elle grandit convaincue que son absence de beauté la rend inadaptée à l'amour. Déjà cette première idée m'a un peu déroutée...

If God made all our faces, did he laugh when he made me?


Depuis son enfance Fern est amoureuse de Ambrose, l'apollon de la petite ville. Ambrose est beau, fort et champion de lutte. Evidemment il sait à peine que Fern existe. Enfin si, elle est la nièce de son coach.

“Do you think there’s any way someone like Ambrose could fall in love with someone like me?”...
“Only if he’s lucky.”
“Oh, Bailey.” Fern shook her head, but loved him for saying it…and even more for meaning it.

Le meilleur ami et cousin de Fern, Bailey est atteint de dystrophie musculaire et son espérance de vie est donc limitée. Il est drôle et sourit facilement de son état, sauf quand il craque parce que sa condition le révolte et là c'est Fern qui le soutient ou pleure avec lui c'est selon...

L'installation de l'histoire m'a semblé très longue, avec des retours dans le passé des protagonistes à de nombreuses reprises. Et même si certains passages étaient émouvants (l'enterrement de l'araignée par exemple), la plupart du temps je me suis ennuyée...j'attendais qu'il se passe des choses dans le présent.

Finalement, Ambrose, bouleversé par le 11 septembre décide de s'engager et de partir en Irak. Comme il a peur d'être seul, il convainc ses quatre meilleurs amis de le suivre alors que trois sur quatre étaient contre au départ... J'ai beaucoup de mal à comprendre les élans de patriotisme mais encore plus le fait de demander à ses amis de risquer leur vie sans véritables objectifs. Jamais les motivations d'Ambrose ne sont explicitées, on sait juste qu'il en a marre de lutter et qu'il veut être un vrai héro...

Il reviendra seul et défiguré. Il pourra alors s'apitoyer sur son sort, découvrir que Fern existe, être convaincu à son tour que maintenant qu'il est moche il n'est plus digne d'être aimé... tomber amoureux de celle qui est maintenant devenue jolie mais n'en est pas convaincue... 

It's hard to come to terms with the fact that you aren't going to be loved the way you want to be loved.

Bailey et ses réflexions rattrapent un peu le niveau. Lui a de vraies raisons de larmoyer et pourtant il continue de vivre, d'avancer et il a accepté sa fin proche. Et il a des réflexions sur la relation entre Fern et Ambrose qui disaient exactement ce que je pensais!

“Fern didn’t think she was good enough for you then, and you don’t think you’re good enough for her now. And both of you are wrong…and so stupid! Stuuupiiiid!” Bailey dragged the word out in disgust. “I’m ugly! I’m not worthy of love, waaa!” Bailey mimicked them in a whiny, high-pitched voice, and then shook his head as if he was thoroughly disappointed.

“Because terrible things happen to everyone, Brosey. We're all just so caught up in our own crap that we don't see the shit everyone else is wading through”

Le dernier tiers du livre m'a laissée dépitée. Je n'ai absolument pas été touchée par la disparition de Bailey à cause des conditions et de la façon dont c'est traité. Je pense qu'il y a beaucoup d'idées intéressantes qui n'ont pas été assez exploitées, comme la maladie de Bailey ou le PTSD de Ambrose. Peut-être est-ce du à l'étiquette young-adult ?

J'ai vraiment l'impression d'avoir lu un autre livre que Cess, qui l'a beaucoup apprécié, vous pouvez lire sa critique ici.

En bref, une déception.
Ma note: 6/10


2 commentaires:

  1. En effet on a pas du tout le même ressenti ! :)
    Ca arrive :-)
    Mais bon 6/10 tu es gentille du coup non ?!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui peut-être...je ne suis pas très sévère comme maîtresse!

      Supprimer